La mort d’un enfant est, pour un parent, l’une des expériences les plus dévastatrices qui soient. Cela vient bouleverser l’ordre naturel de la vie. Cela fait partie de ces réalités insupportables, contre-natures. Ce n’est pas simplement une perte, c’est une déflagration, un effondrement de tout un monde intérieur et relationnel.
En tant que spécialiste de l’accompagnement du deuil et de EMDR, je souhaite ici rendre visible ce que traverse un parent endeuillé pour témoigner de cette expérience bouleversante.
Le cataclysme intérieur
Lorsque l’on perd un enfant, rien ne reste intact. Le choc est d’abord total : le corps tremble, la pensée se fige, le temps se déstructure. Le cerveau refuse de croire ce que le cœur ressent déjà. La douleur n’est pas seulement psychique, elle devient physique : elle serre la poitrine, coupe la respiration, provoque des insomnies, des crises de panique, des vertiges. Il n’y a pas de mot assez fort pour décrire ce déchirement.
La perte d’un enfant dépasse toutes les anticipations possibles du deuil. On perd non seulement un être aimé, mais aussi toutes les projections d’avenir liées à lui : les anniversaires, les réussites scolaires, les « je t’aime » murmurés, les départs à l’université, les futurs petits-enfants. Chaque souvenir à venir devient une absence, chaque joie future, un vide. L’enfant n’était pas simplement « un » enfant. Il était unique, irremplaçable. Et sa mort ouvre un abîme sans fond dans la psyché parentale.
Ce que cette perte change à jamais
Après un tel drame, le monde ne se regarde plus avec les mêmes yeux. Le lien au temps, aux saisons, aux autres s’en trouve profondément transformé. Beaucoup de parents témoignent d’un avant et d’un après, irréconciliables. Le deuil modifie les priorités, les valeurs, la façon d’être au monde. Il isole parfois, rend hypersensible à la souffrance d’autrui, ou au contraire anesthésie.
Sur le plan identitaire, cette perte peut ébranler en profondeur. Qui suis-je, si je ne suis plus la mère ou le père de cet enfant vivant ? Que reste-t-il de moi, quand je me sens brisé·e en deux ? Certains parents ressentent une culpabilité irrationnelle, d’autres une colère sourde, certains encore une perte de foi, de sens, de repères. Le lien au conjoint, à la fratrie, peut lui aussi être mis à rude épreuve.
L’incompréhension du deuil des parents
Le deuil parental, malgré sa violence, reste souvent très mal compris. Dans notre société, la mort d’un enfant gêne, dérange, effraie. Beaucoup de proches ne savent pas quoi dire, se taisent, ou lâchent des phrases maladroites (« Il faut avancer », « Tu es fort·e », « Tu en auras un autre »). Cette minimisation involontaire, peut être vécue comme une seconde perte : celle de la reconnaissance du drame vécu.
Certains parents font face à un isolement massif. Ils ne se reconnaissent plus dans les discussions légères, les interactions sociales, les attentes de « retour à la normale ». Ce qu’ils traversent est radical. Et ce qu’ils auraient besoin d’entendre, parfois, ce n’est pas une solution, mais simplement : « Je suis là. Je ne sais pas ce que tu vis, mais je t’écoute. »
Mon accompagnement du deuil parental
Pour les parents endeuillés, la perte d’un enfant, est un bouleversement total, une fracture de l’âme. Je ne souhaite cette expérience à personne. Je sais qu’aucun mot ne saurait réparer une telle perte, mais reconnaître cette souffrance et lui accorder un espace d’expression est déjà un acte de respect immense envers l’enfant disparu.
Face à cette souffrance, il est essentiel de s’écouter et de faire preuve de douceur envers soi-même. Il n’y a pas de norme pour « aller mieux ». Chaque parent découvre en lui une force insoupçonnée, capable de faire coexister douleur et vie.
Dans ce type de deuil, la présence d’un·e thérapeute formé·e et sensibilisé·e à la réalité du deuil parental permet d’être moins seul·e dans ce chaos et de sortir de cette boucle infernale.
Je suis spécialisée dans l’accompagnement du deuil parental, c’est même mon cœur de métier. J’ai l’habitude de soulager cette douleur si particulière. Mon approche thérapeutique (l’EMDR Profond® et Spirituel®), à plusieurs niveaux : émotionnel, symbolique et spirituel.
Cette approche aide les parents à retrouver un apaisement profond, à libérer les blocages traumatiques. Souvent la dimension spirituelle est un puissant levier de reconstruction : savoir que la mort n’est qu’une transition et non une fin, permet de retrouver sens et équilibre. Ce lien ne remplace pas l’absence, mais il transforme la douleur en quelque chose de plus doux, de plus vivable.
N’hésitez pas à me contacter si vous sentez que mon accompagnement peut vous être utile.